Spécial montagne 2


Comme tous les 2 ans, le club organise sa semaine montagnarde à Annecy. Claudine, Thierry, Claude, Edmond, Anne-Marie et Henri se rendent directement au camping de la Ferme à Lathuile au bout du lac d'Annecy. Marianne, Pascal, Stéphane et Philippe effectuent un crochet par Lons-Le-Saunier pour participer à la cyclomontagnarde du Jura le dimanche 3 juin.

Stéphane et Pascal sont inscrits au parcours de 120km et 1800m de D+, Marianne et Philippe au parcours de 230km et 4010m de D+. Yannick qui logeait à une heure de route chez un ami devait se joindre à eux... 

Il  raconte :

<<Suite à une soirée animée, Yannick arrive en retard et prend le départ. Vu la forme du jour et de belles montées, il est rejoint au 1er ravitaillement par Stéphane et Pascal partis après lui. Yannick décide de rester avec eux et de faire le parcours découverte. C'est un très beau parcours qui a permis via un petit détour d’aller pointer le BPF d’Orgelet. Ils bénéficient d'un magnifique point de vue sur la vallée de l'Ain. Sur une belle montée, ils courent en même temps que certains jeunes qui sont impressionnants sur un contre-la-montre.

A certains endroits, la route était mouillée et la fraîcheur était bien agréable surtout vers les cols. Après le dernier ravitaillement, ils amorcent la descente vers Lons-le-Saunier et au fur et à mesure la chaleur se fait sentir et les orages s'approchent. Ils sont rentrés vers 15h avec 130km au compteur>>.

 

La première partie du parcours de 230km est constituée de côtes "casse-patte" avec quelques forts pourcentages. A la sortie de Saint-Claude, nous montons les gorges du Flumen sur 16km et 800 de D+. Pendant le déjeuner, une pluie orageuse se déclenche. Profitant d'une accalmie, nous repartons et après avoir traversé Morez et ses viaducs,  dans la montée vers les Monts du Jura, nous observons des névés dus à la grêle qui vient de tomber. Nous avons bien fait de patienter au chaud ! Nous effectuons néanmoins les 30 derniers kilomètres sous une pluie battante.

Lac de Vouglans

   

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L'organisation du Brevet Cyclomontagnard du Jura était à nouveau remarquable. Les ravitaillements furent très copieux et variés (comté délicieux...). A l'internat où nous avons dormi 2 nuits, des bénévoles se sont relayés toute la nuit pour surveiller les entrées et sorties. Un grand coup de chapeau à l'Amicale Laïque de Lons-le-Saunier !

A Annecy, le même dimanche, Edmond fait découvrir à Claudine et Thierry le Col du Marais.

Le lundi, Claude et Thierry montent le col de Tamié célèbre pour son abbaye où l'on fabrique un fromage proche du reblochon. Ils descendent jusqu'à Albertville et rentrent par Ugine.

Le lundi soir, nous sommes au complet pour l'apéro.

Mardi, Claudine, Thierry, Marianne, Stéphane et Philippe se rendent à Arêches en passant par Ugine, le col de la Forclaz de Queige et Beaufort.

 

Montée du col de la Forclaz de Queige.

Le gonflage d'un pneu semble demander davantage d'effort à Marianne que la montée d'un col.

Après avoir traversé Queige, nous continuons en faux plat montant en direction de Beaufort.

Nous déjeunons et pointons nos BPF à Arêches. Tandis que Claudine, Thierry et Stéphane rentrent par Albertville et le col de Tamié,  Marianne et Philippe poursuivent la route par le col du Pré. Dans la descente, ils surplombent le barrage de Roselend. Ils rentrent ensuite par le col de Tamié et Faverges.

Le mercredi 6 juin, de la pluie est annoncée en début d'après-midi. Pascal, Henri, Stéphane, Claudine, Anne-Marie et Claude effectuent un tour du lac dans la matinée.

Philippe fait découvrir à Marianne le col bucolique d'Alcatraz (pardon de l'Arpettaz) depuis Ugine. Sa longueur (16,5km), son dénivelé (1162m) et son pourcentage moyen (7,1%) la surprennent. L'aurais-je vendu par inadvertance comme une petite montée anodine ? Ils rentrent vers 14h peu avant la pluie.

Le lendemain, le beau temps est de retour. Le quintet Claudine, Thierry, Stéphane, Marianne et Philippe se reconstitue et part en direction du Mont Revard. Après un détour involontaire par le col de la Fée Clochette (pardon de la Cochette) qui aboutit à un cul-de-sac mais offre un superbe panorama sur le lac, nous empruntons la route du Col de Leschaux par Saint-Eustache (variante plus escarpée que la voie classique). Nous sommes dans le massif des Bauges et entamons une descente en pente légère  et remontons jusqu'au col de Plainpalais. 

Nous déjeunons dans la station de ski de la Féclaz où nous trouvons un restaurant typique de montagne ouvert à quelques encablures du Mont Revard. Le restaurateur nous rapporte des anecdotes croustillantes sur ses clients cyclistes, skieurs de piste, skieurs de fond ou biathlètes. En résumé, si vous voulez faire la fête, invitez de préférence des skieurs de piste que des biathlètes...

Arrivés au belvédère du Mont Revard,  la vue est complètement bouchée. Puis ô miracle ! Elle se dégage petit à petit et l'élégant lac du Bourget et Aix-les-Bains se dévoilent sous nos yeux...

 

  Tel est pris qui croyait prendre...

A la fin de la descente du Mont Revard, Stéphane manque un virage et se retrouve debout sur son vélo dans l'herbe haute. Les rares témoins manquent de réflexe journalistique. Ils n'immortalisent pas cette scène cocasse !

Le retour vers le col de Leschaux s'effectue en pente douce (voire en descente). La proposition de Marianne de monter le Crêt de Châtillon (prévu au programme initial) ne reçoit pas d'écho. Ce n'est que partie remise. Infatigable, Marianne l'escaladera en solo samedi matin la veille de la cyclomontagnarde !

Nous descendons le col de Leschaux et nous arrêtons devant le plus beau panorama qu'offre la descente sur le lac d'Annecy.

A peine rentrés au camping, nous troquons nos cuissards contre nos maillots de bain et allons nous baigner dans les eaux turquoise du lac d'Annecy. Thierry en profite pour réserver le restaurant du lendemain soir à proximité. Nous échappons une nouvelle fois de peu à la pluie...

Le vendredi, nous décidons d'effectuer une sortie groupée jusqu'à la station de ski de Praz-sur-Arly.

Fin de la montée d'Héry pour Pascal, Stéphane et Edmond :

 

Marianne et Philippe continuent jusqu'à la vallée de l'Arve, déjeunent à Cluses et rentrent par le Col de la Colombière (1613m d'altitude, 1108m de dénivelé avec une moyenne de 6,8% sur 16,3 km) puis le Col du Marais. 

Claudine et Thierry rentrent par le Col des Aravis tandis que Stéphane, Edmond et Pascal rentrent par le même chemin qu'à l'aller. Ils croisent Henri qui a monté le col de Tamié.

Le restaurant choisi par Thierry offre une vue superbe sur le lac. La température est idéale et le vent inexistant. La pluie tropicale aura le bon goût de ne se manifester qu'au moment du dessert.

Le samedi, veille de la cyclomontagnarde, est un jour de repos.  Le soleil  sera omniprésent tout le week-end. Pascal ne résiste pas néanmoins à monter le col de la Forclaz de Montmin (mensurations : 1150m, 655m, 7%, 12,2km) d'où décollent les deltaplanes et les parapentes que nous observons depuis le camping. La vue plongeante sur le lac est époustouflante !

Philippe et Marianne ont prévu de faire la cyclomontagnarde (270 km en partant du camping, 4200m de dénivelé). Comme le parcours de 160km du dimanche est annulé à cause du Dauphiné Libéré, Thierry s'inscrit sur la cyclomontagnarde (avec un départ en voiture depuis le camping) et Pascal se rabat sur le circuit découverte de 100km.

Le dimanche matin, Thierry est le premier à partir en voiture. Marianne, Pascal et Philippe partent ensemble à vélo. Le parcours emprunte des petites routes de crête pour atteindre le col des Aravis.

A Sallanches, nous effectuons une boucle pour monter la côte de Domancy rendue célèbre par la victoire de Bernard Hinault au Championnat du Monde de cyclisme sur route en 1980. Ce jour-là, il la monte à 16 reprises.

Le gros morceau du parcours est le col de Joux-Plane depuis Samoëns (profil : 1691m, 989m, 11,1km, 8,9%). Les 7 derniers kilomètres présentent de gros pourcentages dont un à 11%. Dans les derniers kilomètres, nous dépassons certains participants qui terminent à pied...

Le col des Gets est une formalité. La chaleur de l'après-midi et la fatigue accroissent la difficulté du col des Fleuries que je commence pourtant à bien connaître après ma 4ème participation à la cyclomontagnarde des Aravis. 

Thierry doit malheureusement se résoudre à abandonner à la Clusaz à cause d'un pneu qui a déjanté.

Pascal s'amuse en effectuant des variantes sur le parcours. Il termine même avec une réédition du col de la Forclaz qu'il a adoré. Il réalise près de 200km dans la journée en solo !

Merci beaucoup au club d'Annecy qui organise tous les 2 ans la cyclomontagnarde des Aravis et sait renouveler ses parcours. Il faut dire que la région offre d'innombrables possibilités. Le Vélo Club d'Annecy a été créé en 1888. Il compte 300 adhérents dont 100 femmes. Cela fait rêver...

Le bilan de cette semaine montagnarde est très positif. Nous avons pu rouler tous les jours car les pluies orageuses se sont manifestées principalement dans la soirée ou la nuit. La température est restée chaude toute la semaine et le vent inexistant. Les nombreuses baignades dans le lac et dans la piscine du camping ont agrémenté le séjour.

Deux semaines après, Marianne et Philippe se rendent à Luchon pour participer à Luchon-Bayonne. Le parcours fait 325km et 5200m de dénivelé. Les principaux monuments se situent au début du parcours : enchaînement Peyresourde, Aspin, Tourmalet et Soulor effectués en 130km seulement. Il reste ensuite depuis le sommet du Soulor 200km à effectuer et une seule difficulté : le col d'Osquich dans le Pays Basque. 

Le départ groupé pour l'ensemble des participants en un ou deux jours est donné à 6h30. Une puce enregistre les temps au départ, aux sommets d'Aspin, du Toumalet, du Soulor, d'Osquich et à l'arrivée. Marianne et Philippe arrivent les premiers sur la ligne de départ.

Au sommet du col d'Aspin :

Marianne monte les grands cols pyrénéens avec une facilité déconcertante. Elle profite même pendant une demi-heure de la vue au sommet du Tourmalet en m'attendant !

Je monte difficilement le Soulor à cause de la chaleur du début d'après-midi. Nous restons longtemps au ravitaillement festif (ventrèche, riz au lait chaud,...) afin de nous reposer et de nous restaurer. Le prochain ravitaillement se situe au sommet du col d'Osquich à 120km...  Nous nous joignons à un peloton composé en majorité d'espagnols. Marianne sympathise avec une coureuse professionnelle espagnole avec qui elle caracole quelques 100m devant notre peloton. A la suite d'une crevaison d'un membre du groupe, celui-ci se disloque. Nous continuons tous les deux. Nous remplissons nos bidons à Tardets puis dans un cimetière à Mauléon. Il fait très chaud en fin d'après-midi même si nous ventilons en roulant à plus de 30km/h dans les faux plats descendants. Je n'arrive que 2 minutes après Marianne au sommet du col d'Osquich que j'ai pourtant monté au ralenti. Elle a subi une fringale dans la montée. Le ravitaillement est le bienvenu.

Nous repartons vers 21h15 et il nous reste encore 75km à accomplir. Nous nous joignons à un groupe de 5 personnes qui roulent à notre rythme. Vers 22h30, nous mettons nos éclairages. Un de nos compagnons de route casse sa chaîne dans la nuit. Nous continuons tous les deux. Mon éclairage avant déjà faiblard cesse de fonctionner brutalement moins d'une heure après l'avoir activé. 

Coup de gueule: J'ai acheté exprès cet éclairage chez "Culture Vélo" à Châtillon. J'ai pourtant pris le soin de leur expliquer l'usage que je souhaitais en faire. Toujours est-il qu'ils m'ont vendu cet éclairage inadapté (seulement 200 lumens et batterie trop faible) en argumentant que cela me suffisait. Est-ce un manque d'écoute, de formation ou de l'incompétence ? Que reste-t-il comme marché à un vélociste  incapable de comprendre ses clients et de fournir un conseil de qualité ? Dorénavant, j'achèterai mon matériel de vélo en ligne comme tout le monde... Les conseils écrits et évidemment les prix y sont de bien meilleure facture !

Je reste bien calé dans la roue de Marianne. Nous dévalons les 30 derniers kilomètres à plus de 30km/h dans la nuit. Nous arrivons à 00:05 à l'arrivée à Bayonne. Nous recevons un beau diplôme avec nos temps de passage. Après une bonne douche, nous regagnons les lits de camp prévus par l'organisation.  

Ce Luchon-Bayonne restera un grand souvenir. Les conditions météo ont été idéales : ciel dégagé, température chaude (mais pas trop), vent quasi inexistant. L'organisation de l'Aviron Bayonnais est parfaitement rodée. Nous avons utilisé le service de bus de Bayonne à Luchon le vendredi. Le dîner était bien adapté à l'effort du lendemain et le dortoir très confortable : nous avons passé une nuit d'une durée quasi normale. C'est un luxe avant une cyclomontagnarde où les départs sont usuellement très matutinaux.

1100 participants ont effectué Luchon-Bayonne dont 500 en une journée. Au moins la moitié des participants est espagnole. 

Nous pouvons être fiers de l'avoir fait sans aucune assistance. Beaucoup de participants disposaient de véhicules d'accompagnement. Cela n'est pas sans poser de problème de sécurité et de confort. Dans la montée étroite du Col d'Aspin, ces véhicules ont engendré des bouchons. Il est désagréable de monter un col dans les pots d'échappement. A partir du Tourmalet, avec la dilution des participants sur le parcours, ces inconvénients se sont estompés.

En 2019, 6 cyclomontagnardes sont annoncées :

  • 16 juin: Vercors au départ de Crest dans la Drôme
  • 23 juin: Hautes-Pyrénées au départ d'Argeles-Gazost
  • 30 juin:  Morvan au départ de Château-Chinon
  • 7 juillet: Vosges Celtiques au départ de Wangenbourg
  • 14 juillet: Pyrénées audoises au départ de Limoux (avec un parcours de 289km et 5776 de dénivelé)
  • 21 juillet: Brevet Randonneur des Alpes (BRA) au départ de Vizille

La cyclomontagnarde du Jura du Haut-Bugey avec le col du Grand Colombier n'est pas programmée.

Il est important d'y participer et de préserver ces organisations emblématiques de la FFCT.

 

 

 

 

 

 


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2 commentaires sur “Spécial montagne