Monts et vaux toscans, séjour FFCT avril 2024


Article rédigé par Christine

Quelques mots pour vous raconter mon séjour FFCT, une expérience tout à fait nouvelle pour moi. Il a eu lieu en Toscane du 13 au 20 avril, à Colle di Val d’Elsa, une petite ville à une douzaine de kilomètres de Sienne.

Le séjour était labellisé FFCT, et proposé dans le catalogue sorti en novembre, organisé par le cyclo-club de Colmar et dirigé par Alain Lamy, un gars très gentil et compétent. Il avait deux “adjoints” en quelque sorte, deux autres guides (ces personnes détiennent un diplôme de la FFCT qui leur permet d’organiser ces voyages et d’encadrer des groupes de cyclos) qui ont pu encadrer trois groupes car nous étions au total une petite cinquantaine de participants répartis sur deux hôtels.

Le parcours de Paris vers Colle di Val d’Elsa était moins simple que je ne le pensais car, évidemment, je n’avais pas vérifié avant l’inscription… Du fait d’un éboulement dans le tunnel de la Maurienne, le train rapide italien (la Freccia rossa, la flèche rouge !) ne fait plus le Paris-Milan d’autrefois. Du coup, le trajet en train devenait un véritable parcours du combattant, long et coûteux : il fallait faire un Paris-Zurich, puis un Zurich-Milan, puis un Milan-Florence et puis rejoindre Colle di Val d’Elsa en bus ou à vélo, avec donc un sac à dos… Un peu compliqué. Du coup, j’ai envisagé un Paris-Florence en avion, qui présentait aussi quelques inconvénients, avant de répondre favorablement à un cyclo d’Epinal qui m’a proposé un co-voiturage, en m’hébergeant chez lui la veille du départ. Ca s’est finalement fait comme ça à l’aller et au retour, et c’était relativement rationnel. Nous étions trois dans la voiture, moi de Malakoff, un cyclo de Pont-à-Mousson et notre hôte d’Epinal.

Certains participants au séjour -dont une personne seule d’Issy-les-Moulineaux- ont fait le parcours en avion et loué un vélo sur place, chez le vélociste très bien équipé du village. Plus reposant et pas forcément plus coûteux au total. 

A Colle di Val d’Elsa, une très jolie petite ville perchée, nous étions logés (chambre individuelle, ou de 2, selon les choix) dans un hôtel plutôt agréable mais assez simple. Tous les jours, Alain et ses collègues proposaient deux parcours, entre 80 et 120 km, avec un dénivelé situé quelque part entre 1000 et 1600 mètres, avec toujours possibilité d’aménagement selon les souhaits (envoi des propositions la veille du parcours sur Whatsapp…).

Après le petit-déjeuner, tout le monde, séparé en trois groupes (chacun rejoignant celui qui lui convenait le mieux) partait à 8h30. Pour ma part, j’ai tous les jours participé au groupe 2 (sauf le dernier jour, où j’étais un peu fatiguée, et où je me suis associée au groupe 3) et cela m’a bien convenu.

Le groupe 1 allait bien plus vite, et le groupe 3 bien plus lentement. Tout ça s’est organisé assez harmonieusement, et vu qu’il y avait un “capitaine de parcours” et un “serre-file” dans chaque groupe -le serre-file restait systématiquement avec le/la dernièr(e)-, personne ne s’est perdu, et personne n’a eu je crois l’impression d’attendre. De toute façon, s’il arrivait que l’on attende, cela permettait de respirer et de prendre des photos. Globalement, les gens étaient tous en vacances donc tous détendus, agréables et sympas.

Quelques clubs utilisent ces séjours pour faire leur sortie de groupe (un club pyrénéen par exemple avait envoyé une dizaine de membres, il y avait aussi beaucoup de Vosgiens), parfois c’était de petits groupes de potes, bien sûr des couples, et quelques personnes seules comme moi.

A midi, on a soit mangé tous ensemble en groupe, dans des petits restos conseillés par Alain, (qui accompagne des groupes dans la région depuis des années et a donc tout un tas de bonnes adresses), soit on a mangé en petits groupes, soit on a pique-niqué ; il n’y avait pas tellement de règles, on se donnait simplement rendez-vous à l’heure du départ de l’après-midi, et on se retrouvait à l’heure dite ou à peu près.

Bien entendu, dans ces cas-là, vu le nombre de gens, les retards éventuels, les visites des uns et des autres, on perd toujours du temps, il ne faut pas être trop pressé… On rentrait tous à  peu près en milieu d’après-midi, ce qui laissait du temps pour quelques courses, ou quelques gelati. Certains ont pu certains jours faire des choix différents, rester à visiter quelque chose quelque part, ou bien rentrer plus tôt à l’hôtel. Quelques-uns ont choisi de ne pédaler que 4 ou 5 jours sur les 6 prévus, car ils voulaient faire un peu de tourisme. Les guides ont organisé, pour ceux que cela intéressait, une visite dans une cave de Chianti et une visite de Sienne. Moi, le Chianti ne m’intéressait guère mais j’ai participé à la visite de Sienne. Et puis j’ai préféré pédaler durant les 6 journées proposées, en faisant un circuit plus court le dernier jour. Enfin, bref, heureusement, il n’y avait rien de directif là-dedans.

Au total, ce dénivelé tous les jours est évidemment un peu fatigant, mais le rythme était bien adapté à tous et les pauses régulières, avec notamment un petit café tous les matins devant un comptoir ou à une terrasse. Pas la peine d’être en Italie si on ne profite pas de leur merveilleux café…

Les repas étaient proposés chaque soir dans un restaurant différent de Colle di Val d’Elsa ; c’était globalement assez moyen, à base de pâtes et de pizzas, mais bon, même quand c’est moyen, on mange bien en Italie…

Au-delà de l’organisation qui m’a paru très efficace, qu’il s’agisse des parcours, du suivi des vélos (avec un vélociste dans le village aux petits soins), du rythme global des sorties, le séjour est surtout marqué évidemment par la beauté de la région : les vignobles du Chianti, les “strade bianche”, les paysages si particuliers avec leurs oliveraies et allées de cyprès sont magnifiques, et les villes -Volterra, Radda in Chianti, Sienne…- sont encore plus extraordinaires. Difficile de ne pas apprécier, d’autant qu’on a vu tout cela sous le soleil (un seul après-midi de pluie, mais alors, torrentielle !). Peu de circulation sur de charmantes petites routes, et beaucoup de cyclistes. Les guides se sont montrés très serviables, et ils se sont efforcés d’aider les gens qui avaient quelques difficultés avec leur vélo, un truc un peu inévitable sur le nombre de participants.

Voilà, c’était donc mon premier séjour FFCT, et ce ne sera pas le dernier, si tout va bien, car cela m’a semblé très pratique, et assez raisonnable en prix (610 euros pour la semaine, hôtel, ½ pension, parcours et encadrement) compte tenu du service proposé. J’ai d’ailleurs constaté qu’il y a des habitués de ces séjours-là : certains en font 2 ou 3 par an ! Je pense m’intéresser de plus près pour les mois à venir à l’Emilie-Romagne, également coordonnée par Alain Lamy, et peut-être au tour de Corse. Ce dernier parcours me fait un peu peur, bien sûr, mais bon, ce n’est pas dans dix ans que ce sera plus simple… Peut-être que quelqu’un d’autre du club sera intéressé ?

Une petite abbaye toscane sous un soleil toscan

Un illustre prédécesseur devant Casole di Val d'Elsa

Le chianti !

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