Christine, Pierre, Jean et Philippe ont effectué une deuxième reconnaissance du parcours "Echappée Belle et Coulée douce".
Christine a rédigé le compte rendu ci-après.
Entre la populaire Malakoff et son “petit pavillonnaire ouvrier”, Sceaux, bien plus cossue avec ses maisons édifiées sur de vastes parcelles verdoyantes, en passant par Bagneux, son vieux centre charmant et ses cités “années 60”, la promenade proposée ici offre un parcours très caractéristique de la proche banlieue parisienne : un dédale varié où l’on passe de ville en ville sans s’en rendre compte, un environnement souvent hétéroclite où les siècles se télescopent dans le désordre. Elle alterne en général sans transition grands ensembles gris, espaces pavillonnaires, centres-villes coquets… Ici et là, Doisneau lui-même y retrouverait des espaces presque inchangés.
Peu de sites de prestige ici, mais quelques points remarquables, des curiosités toujours inattendues - le bec de gaz, la maison de béton, une usine de boisson apéritive ! -, beaucoup de parcs.
A noter que l’on y emprunte à plusieurs reprises la Coulée verte, qui permet d’aller de Montparnasse à Massy sans quitter le vélo sur un parcours bien fléché de bout en bout (on y trouve des plantes très odorantes en hiver, aux feuilles piquantes, et aux fleurs jaunes, qui s’appellent, Philippe, des mahonias !).
La trace GPS est indispensable dans ce labyrinthe.
La promenade commence à Bourg-la-Reine, à proximité de la gare du même nom, de la D920 et de plusieurs arrêts de bus.
Premier site remarquable, la maison Hennebique, dite “Tour Hennebique” (22, av. Victor Hugo), construite par François Hennebique, l'inventeur du béton armé. C’est une construction assez étonnante, évidemment toute en béton, entre maison d’habitation et bâtiment industriel, qui abrite aujourd’hui une copropriété. Pour ceux qui, dès ce départ, voudraient faire un petit détour, on peut signaler la proximité immédiate du magnifique parc du château de Sceaux, et donc du château par la même occasion.
L’étape suivante se trouve sur la commune de Bagneux : on y croise, rue de la Lisette, le “clos des Brugnauts”. Près de 800 pieds de vignes sur 1500 mètres carrés en pente, qui donnent du vin blanc : une curiosité qui témoigne du riche passé agricole, maraîcher et donc viticole de cette partie de la banlieue parisienne. Cette partie de la promenade, entre parcs et jardins privés, est calme et bucolique, très représentative de cette zone assez populaire.
Toujours à Bagneux, halte à proximité du Parc du Puits Saint-Etienne, et du puits lui-même qui se trouve sur une petite place. On trouve également sur cette place une ancienne demeure du cardinal de Richelieu (4-6, rue Etienne Dolet), elle aussi classée, et comportant son propre parc, désormais public. On quitte le site par une charmante petite sente pavée tout en descente, bordée de vieux murs : on se sent très loin de Paris !
On continue par le centre-ville ancien de Bagneux. Il est très commerçant et actif, et propose aussi une église remarquable, l’église Saint-Hermeland de Bagneux -surnommée paraît-il la “petite Notre-Dame” !- classée à l’inventaire des monuments historiques depuis 1862. Très belle de l’extérieur, et encore plus à l’intérieur. Elle a été construite au début du XIIème siècle, a connu plusieurs restaurations, dont une dernière rénovation qui vient tout juste de se terminer.
Au carrefour des villes de Bourg-la-Reine, Bagneux, Sceaux et Fontenay-aux-Roses, dans le quartier des Blagis, on peut faire halte à l’église contemporaine Saint-Stanislas-des-Blagis, consacrée en 1936. Rouge, blanche et grise, elle offre un beau porche monumental et une grande tour-clocher. A l’intérieur, une magnifique voûte en béton et de beaux vitraux bleus et gris.
Sur la Coulée verte, on croise à proximité de la médiathèque de Fontenay-aux-Roses de nombreux équipements sportifs, et des tables de pique-nique à côté des stades de foot et de rugby : halte possible, d’autant qu’il y a aussi des fontaines publiques distribuant de l’eau potable.
A Malakoff, on peut noter une place vivante et animée (son marché très apprécié a lieu les mercredi, vendredi et dimanche matin), des terrasses de café accueillantes, plusieurs beaux immeubles, notamment en briquettes du XIXème siècle…) de charmantes rues et impasses pavillonnaires, mais aussi plusieurs points d’intérêt.
A la sortie de Malakoff, à proximité de Montrouge, la Maison des Arts, ancien pavillon de chasse. C’est un lieu d’exposition (on gagne toujours à y faire une petite halte). A noter que si l’on poursuit vers Malakoff, il faut longer la maison des Arts sur le trottoir pour éviter la traversée toujours désagréable, voire dangereuse, de la D906 (av. Pierre Brossolette).
On trouvera aussi à Malakoff le fameux bec de gaz Léon qui continue de brûler nuit et jour. Il faut le connaître pour le trouver : ne pas hésiter à avancer jusqu’au fond de la petite sente du Tir qui propose aussi, derrière sa grille, une vieille maison du XIXème siècle, aussi charmante que décrépie.
Le bâtiment de l’usine Clacquesin est un monument classé. Dans cette usine typique du XIXème siècle -grande cheminée, briquettes, architecture métallique-, on fabriquait une boisson apéritive alcoolisée qui a eu son heure de gloire avant d’être détrônée par le pastis. L’usine a cessé de produire en 1995.
A proximité, en face du parc Larousse -du nom de Pierre Larousse, plus connu pour son dictionnaire !-, un puits enchâssé dans les murs des maisons.
Paris Bike Co est un vélociste original et bien connu outre-Atlantique ! Il loue aux Américains de passage en France de très belles machines pour visiter notre pays. Il est aussi apprécié par les cyclotouristes locaux pour les réglages personnalisés de nos montures. Certains cyclo-randonneurs montrougiens figurent aussi parmi ses clients.
Pour les petites réparations courantes, "Un vélo en Ville" sur la D906 côté Malakoff est une adresse de vélociste très pratique et bon marché.
Superbe texte Christine.
Ca donne envie d’y aller !